Le coup de coeur de… Marie-Hélène

Ceux qui me connaissent ne seront pas étonnés d’apprendre que mon passage préféré du Petit Prince est celui de sa rencontre avec le marchand… Un marchand de pilules idéales dans notre monde survolté : « on en avale une par semaine et l’on n’éprouve plus le besoin de boire. »
Quel intérêt, s’interroge le petit prince ?
« On épargne 53 minutes par semaine, répond le marchand.
– Moi, se dit le petit prince, si j’avais 53 minutes à dépenser, je marcherais tout doucement vers une fontaine… »


Ce tout petit dialogue rassemble en quelques lignes si expressives ma récurrente lutte intérieure. Je suis si facilement entraînée par un monde fou qui me pousse sans cesse à gagner du temps jusqu’à la frénésie pour « gagner sa vie », « réussir sa vie ». Je dois régulièrement me reprendre et me corriger pour remettre au centre la vie elle-même, qui doit être savourée chaque jour qui nous est donné pour ce qu’elle est, parce que c’est ce qui importe avant toute chose : être… et vivre ensemble.

« C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante. »