Quatre mois de voyage et nous voilà dans le désert ! Avec le vent de côté-face … On se protège comme on peut en se regroupant. Le vent sablé me fouette les jambes. Le pire c’est quand un camion arrive en face… Une grosse bourrasque de vent arrive avec un nuage de sable. Il faut fermer les yeux. Même à travers les lunettes et le cache-cou remonté jusqu’au nez, le sable pénètre partout. Il faut s’accrocher au guidon pour ne pas tomber !
Même au milieu du Sahara, on fait des rencontres. Un 4×4 s’arrête : « Bonjour les amis ! ». C’est Sidi et Mahmoud, les guides Mauritaniens qui, dans une semaine, nous emmèneront au milieu du désert. Cela me fait très plaisir de les voir ! Plus tard, un camion ralentit et je reconnais un marocain qui attendait le visa avec nous. Nous sommes arrêtés une nouvelle fois quand un voyageur français débarque. Chaque fois, on papote un peu, on fait une photo et c’est reparti pour quelques kilomètres.

A midi, nous nous arrêtons dans une mini-cabane quand un homme surgit de nulle part. Il a un handicap mental, parle de façon excitée. Je n’aime pas ça du tout. Je suis très stressée mais je me dit que ce n’est pas de sa faute. Comment fait-il pour survivre dans ces étendues de sables ?
Le soir, nous dormons à l’abri du vent dans des petites cases à louer sur le bord de la route. Une mosquée, deux boutiques, un café-restau et une poignée de maisons. Un village au milieu des dunes !
Le paysage est plat, sec et caillouteux. Pourtant, on aperçoit des lacs à l’horizon. Ce ne sont que des mirages… Après avoir fait 50 kilomètres, nous trouvons enfin une boutique pour se ravitailler à midi alors que nous n’avions plus de réserve dans nos sacoches. Ouf ! Un policier offre même un paquet de biscuits à Amandine et un second, cinq bouteilles d’eau glacée pour toute la famille. C’est gentil et ça fait du bien !

Arrivés à Chami, notre première « ville » mauritanienne, un cyclo français nous rejoint. Nous passons trois jours ensemble. Je suis ravie car j’avais envie de faire ça depuis le début du voyage. Il s’appelle Philippe et on discute beaucoup ensemble sur la route car nous avons plein d’anecdotes à partager.
Les dunes apparaissent enfin dans le paysage. C’est magnifique ! Plus loin, un peu d’herbe pousse au milieu du sable puis de plus en plus. Les dunes laissent place à des prairies pour chameaux. Incroyable cette verdure au milieu du Sahara ! Les chameaux, c’est vraiment rigolo mais je crois que c’est pas très intelligent ! Ils traversent la route… Poum, poum, poum, pou-poum. « Tiens qu’est ce que c’est que c’est trucs bizarroïdes qui viennent vers moi ? Il faudrait peut-être que je me décale ? » Je pense qu’ils se disent ça quand ils voient arriver notre caravane de vélos.

Le menu du pique-nique, c’est toujours pain, vache-qui-rit et… sable ! Ça croustille sous la dent ces petites billes dorées ! On roule, on roule, on roule. On papote, on papote, on papote, dans cette immense plaine jaune. Nous filons avec le vent dans le dos… Une nouvelle fois, le paysage change. Un peu de vert, les dunes derrières, quelques chameaux et tout de suite le paysage devient très bucolique ! D’autre fois, c’est plutôt rocailleux, avec des petits buissons en guise de végétation et surtout plein de petits coquillages cassés.
Un moment, on s’est arrêtés au pied d’une dune. On s’est amusés à faire l’avion. On court au sommet puis on saute et on recommence. C’est trop bien ! Pour la première fois du voyage, on ne fait pas de pause à midi. Dans les villages, les enfants courent à côté de nos vélos. Ça me rappelle quelque chose… Nous dormons dans une grande cabane auberge au bord de la mer. Nous apprenons à Philippe à jouer au Tarot.

Pour finir cette longue route des sables, nous faisons notre plus longue journée du voyage : 96 kilomètres qui nous mènent jusqu’à Nouakchott. Vent dans le dos, ça file à vive allure ! Arrivée à la capitale, ça fait bizarre cette agitation, toutes ces voitures, ces maisons avec hôtels et restaurants. A la maison de Sidi, on nous offre gâteaux, pizzas, boissons fraiches et surtout des FRUITS ! Quand on arrive du désert, vous ne pouvez pas imaginer, cela fait ENORMEMENT de bien. Le repos et l’amitié aussi ! Quelle belle soirée ! Quelle belle traversée mauritanienne !

Bravo Coline pour ce message vivant et spontané ! On imagine bien ce que vous vivez au milieu de nulle part entourés de sable à l’infini
Au Maroc dans le désert on mangeait de laVache Bonheur !!
Vous approchez du but , courage !
J’aimeJ’aime
« N’oubliez pas que je me trouvais à mille milles de toute région habitée »…Mais vos récits , photos, vidéos nous disent que le désert traversé est bien peuplé, vous y faites même des rencontres surprenantes, comme celle de l’aviateur et du Petit Prince. Prêts à toute rencontre, la souhaitant même, vous n’appréhenderez plus aucun « désert ». Vous êtes toujours prêts à vous laisser surprendre et partager vos belles rencontres pleines de surprises. Merci!!! « Il n’y a pas de plus grande émotion que d’entrer dans le désert » Le Clézio.
PS: vous avez vraiment roulé d’affilée sur 96 kilomètres??? Le sable ingurgité vous avait donné de sacrées forces!
J’aimeJ’aime
Bonjour à chacun de vous. C’est passionnant de vous lire et d’imaginer toutes les découvertes que vous faites et que vous nous partagez. Il ya longtemps que je voulais vous suivre au travers de vos découvertes, mais mes occupations de chaque jour me faisais remettre à demain cette joie de vous imaginer sur les chemins du désert. Vos photos et vos descriptions me rappellent les matins où je roulais dans le sable pour aller à mon travail en plein désert. Les couleurs des dunes et de la mer à leur pied me reviennent à l’esprit et je suis très content de savoir l’émerveillement que vous ressentez.
Je vous accompagne par la pensée et par le coeuret je vous embrasse bien fort.
Francis
J’aimeJ’aime
Je continue à vous suivre et vos récits me font toujours autant de bien. J’aurais dû vous proposer de partir avec vous …
J’aimeJ’aime
Bonjour,
J’ai beaucoup circulé en 4×4 dans certains déserts avec mes copains .
Mais jamais à vélo , et pourquoi pas avec un VAE….
Vraiment bravo les enfants qui racontent parfaitement leur itinéraire .
Evidemment ce n’est pas une raison d’oublier les parents
.
Je vous suis jusqu’au bout .
A bientôt
J’aimeJ’aime
bravo vous avez de la chance
J’aimeJ’aime
Bravo Coline à toi et ta famille. J’espère que vous vous amusez bien avec ta famille. Pendant que vous mangez du sable à tous les repas, nous on a eu de la neige et on rêvait d’être ai chaud avec vous.
On lit toutes vos newsletters avec joie et attention.
J’ai hâte de te revoir. A très vite en janvier.
Bisous. Dorian
J’aimeJ’aime
Merci Coline de nous faire partager ces belles rencontres (je ne parle pas des chameaux) et bravo pour ces km au milieu du sable. Bises à tous
J’aimeJ’aime