Cette dune, on la voit depuis trois jours et maintenant on est à ses pieds. Le mont Zarga ressemble à un tas de cailloux noirs recouvert de sable. Y monter n’est pas si simple, on s’enfonce dans le sable. En haut le paysage est inattendu. Une longue dune s’appuie sur la montagne en créant une arrête superbe. Nous prenons une multitude de photos et dessinons la tête d’un personnage aux cheveux d’or avec du sable blanc. Le portrait du Petit Prince ressort magnifiquement sur cette dune ocre saumon de Zarga.

Nous admirons le coucher de soleil. Le ciel bleu, rose, violet et le soleil jaune, orange et rouge créent un spectacle inoubliable. Nous redescendons le fil de crête en courant, un pied de chaque côté de l’arête. Puis, nous nous lançons dans la pente tête en avant, en arrière, en roulé-boulés, en sautant ou encore en faisant des galipettes ensablées.

La nuit tombée, slalomant entre les dunes, impossible de trouver le campement des chameliers restés en bas pour tout installer. Mahmoud nous demande un briquet afin d’allumer un feu de paille qui leur indiquera notre présence. « Là-bas ! ». Maman aperçoit des signes de lampes. Houssein nous ramène au campement secrètement caché au pied d’une dune. A la lueur du feu, nous rigolons de ce cache-cache improvisé. Nous admirons le travail de Dah façonnant un pain des sables pendant que son collègue chauffe les trois thés à même les braises. Sous la voûte étoilée, nous nous endormons heureux de cette spectaculaire traversée de la montagne de Zarga.